Le tourisme animalier est un marché particulièrement lucratif à travers le monde depuis une vingtaine d’années. Entre zoos, parcs, aquariums ou réserves dites « naturelles », les voyageurs peuvent rencontrer toute sorte d’espèces, plus ou moins facilement.

À l’échelle mondiale, il représente un chiffre d’affaires de plus de 20 milliards de dollars annuels. Le nombre potentiel de « touristes animaliers » serait d’environ 200 millions d’individus. En France, on compte une centaine de parcs animaliers accueillant des espèces venant des quatre coins du monde.

« Le jour où les humains comprendront qu’une pensée sans langage existe chez les animaux, nous mourons de honte de les avoir enfermés dans des zoos et de les avoir humiliés par nos rires… ».

Boris Cyrulnik

Vers un tourisme animalier respectueux

Cette forme de tourisme est cependant trop souvent synonyme de souffrances pour les animaux. Les collectivités essayent donc de tendre vers un tourisme plus éthique et durable. Les voyageurs veulent désormais les apercevoir dans leur habitat naturel et en totale liberté.

Le département des Alpes-Maritimes propose diverses activités au sein du Parc national du Mercantour. À travers une grande balade et accompagnés d’un guide, vous suivez les traces et indices des animaux. Vous pouvez également vivre l’expérience de dormir au beau milieu des arbres en espérant apercevoir la faune nocturne.

Lever de soleil sur le lac Trecolpas, dans le massif du Mercantour.

La région Bretagne offre la possibilité d’observer des espèces marines dans leur milieu naturel. Partez à la rencontre du Grand dauphin, du requin-pèlerin ou d’oiseaux marins mais sans jamais les déranger. La région met à disposition les contacts des organisations qui permettent ce genre d’activités. Par exemple, l’association Al Lark fait découvrir le patrimoine naturel de la baie du Mont Saint-Michel et de Saint Malo et la réserve naturelle des Sept-Iles agit pour la biodiversité.

Il est également possible de réaliser des séjours naturalistes et d’écotourisme avec la plateforme Amarok. Elle regorge de destinations aussi bien en France ou ailleurs dans le monde. Le site propose des stages d’initiation à la photo animalière ou de simple observation pour toutes les périodes et tous les budgets !

Comment voyager de manière responsable ?

Pour rencontrer des animaux sauvages, il est primordial de s’informer avant de partir.

Si vous organisez votre voyage seul, renseignez-vous sur les lieux de vie des animaux. C’est dans leur habitat naturel qu’ils se comportent librement. Et c’est d’autant plus incroyable à découvrir car vous les voyez tels qu’ils sont vraiment. Le blog OK Voyage vous livre ses 10 endroits où voir des animaux en liberté en France !

Si vous avez l’habitude de voyager par l’intermédiaire d’une agence, des associations peuvent vous orienter. L’ONG internationale World Animal Protection a répertorié plus de 200 agences de voyages qui se sont engagées à ne pas vendre des spectacles ou des activités avec des animaux en captivité. Le site Internet FauveSavage.fr contient aussi une tonne d’informations sur le sujet, dont des structures organisatrices de voyages 100% nature.

Tout le monde s’y met

En octobre 2019, Airbnb lance « Animals« . Une nouvelle catégorie d’activités touristiques respectueuses des animaux qui regroupe déjà environ 500 annonces. World Animal Protection a même contribué à la « charte de protection des animaux » établie par la plateforme. Cette dernière est également soutenue par des associations de protection animale telles que PeTA et l’Institut Jane Goodall.

Au même moment, TripAdvisor annonçait un tournant important. La plateforme ne permet plus de réserver des activités incluant un contact direct entre le visiteur et les animaux sauvages captifs. Une annonce forte qui s’inscrit dans la politique de responsabilité de TripAdvisor vis-à-vis des animaux, mise en place en 2016.

Le tourisme animalier captive, intrigue et intéresse énormément les voyageurs mais uniquement si les animaux sont en sécurité et respectés…

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